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décembre 2021

inflation

Laisserez-vous l’inflation vous ruiner ?

Comme tout le monde le sait, le Covid-19 a mis le monde à l’arrêt en 2020. La reprise qui s’en est suivie a entraîné le monde dans un déséquilibre important du marché de l’offre et de la demande pour les biens et les services. Ce déséquilibre a entraîné ce que nous avons tous vu, de l’inflation ! C’est-à-dire une hausse des prix de l’alimentation, des énergies, des services ou encore de produits manufacturés. En France, l’inflation a atteint un pic de 2,8 %, sommets non touchés depuis la crise de 2008. La zone Euro dans son ensemble est encore moins bien lotie avec une inflation de 4,1 % mesurée en octobre 2021. Aux Etats-Unis, pays dont l’économie reste la locomotive du monde, l’inflation est de 6,8 % en novembre 2021, valeur non vue depuis 40 ans. Concrètement nous le voyons tous ! Les prix s’envolent ! Cela veut tout simplement dire que votre argent d’aujourd’hui vaut moins cher que votre argent d’hier !!! Ce déséquilibre de l’offre et de la demande est une première partie de l’explication mais il en existe une seconde. Politique des banques centrales Pour soutenir l’économie et la mise à l’arrêt du monde, la banque centrale européenne (BCE) et la banque centrale américaine (FED) ont décidé d’injecter massivement de l’argent : faire tourner la planche à billets ! En vrai ce sont de simples jeux d’écriture comptables, il n’y a pas d’impression de billets à proprement parler. En réalité, une banque centrale rachète aux investisseurs des dettes privées ou des emprunts d’État. Elle restaure ainsi leur liquidité afin qu’ils puissent prêter davantage aux acteurs économiques que sont les ménages et les entreprises. L’objectif d’une banque centrale est donc de stimuler la croissance. Indirectement ce mécanisme revient à créer de la monnaie par le rachat de dettes. Sauf qu’à en abuser, une monnaie créée sans modération n’inspire plus confiance. L’argent perd sa valeur, les prix montent et l’inflation attaque le pouvoir d’achat des citoyens. La boucle est bouclée ! C’est un résumé rapide mais plutôt juste de la situation actuelle. Maîtriser l’inflation Maîtriser l’inflation fait partie des objectifs des banques centrales. Pour cela, elles disposent de 2 moyens qui sont : 👉 Restreindre les rachats de dettes, ce qui reviendrait à revenir sur une politique mise en place après la crise de 2008 et amplifiée lors de la crise du Covid. C’est aujourd’hui ce qui maintient l’économie sous perfusion, ce qui a permis un tel rebond après le confinement de début 2020. Réduire ces rachats impliquerait une baisse de l’aide des banques centrales dans la reprise économique. Mais l’économie actuelle est-elle suffisamment robuste pour voler de ses propres ailes ? 👉 Augmenter les taux directeurs et notamment le taux de refinancement qui correspond au taux d’intérêt auquel les banques commerciales empruntent leurs liquidités. Si ce taux augmente, les banques prêteront de l’argent aux particuliers et aux entreprises à des taux plus élevés. Cela engendre mécaniquement moins de crédit et donc moins de croissance économique. Dans les 2 cas, c’est un frein au développement économique et surtout un danger pour les états. En relevant les taux ou en limitant les achats de titres, les banques centrales peuvent également faire augmenter le coût de la dette des États. Une augmentation trop élevée des taux pourrait rendre insoutenable la dette de certains États et provoquer un défaut souverain. La ligne est donc très très fine !!! Où en est-on aujourd’hui ? Le discours officiel est depuis plus d’un an : l’inflation n’est dû qu’au déséquilibre de l’offre et de la demande et non à la politique accommodante des banques centrales. Donc tout ceci est transitoire et rentrera naturellement dans l’ordre après la crise du Covid. Cependant depuis quelques semaines, le mot transitoire est utilisé de manière beaucoup plus délicate et certaines actions commencent à être discutées. La FED et la BCE ont en effet annoncé commencer à réduire leurs achats d’actifs et pour la FED prévoir des augmentations de taux progressifs ces prochains mois / années. Pour faire simple, le maître mot est : pas de sur-réaction. La peur de paralyser l’économie et d’emmener le monde dans une crise économique est bien réel. Personne n’a vraiment la réponse de qui a raison ou de qui a tort. Pour résumer, gérer car trop d’inflation est nocif pour tout le monde OUI. MAIS le faire en actionnant des leviers progressivement car ceux-ci peuvent également être contre productif. L’économie est prospère oui mais tout ce château de cartes est fragile. Dans ce cadre là, il est primordial de s’adapter, de protéger son pouvoir d’achat en utilisant des placements rentables et de maîtriser son patrimoine en résonnant plus que jamais “allocations d’actifs”. Que faire ? Nous sommes à notre niveau plutôt spectateur de tout cela. Notre seule possibilité est de s’adapter en fonction de ces données dans le seul but de protéger notre pouvoir d’achat et ne pas laisser cette inflation nous ruiner petit à petit. Selon cet article des Echos, nous pouvons voir que les estimations de la banque centrale européenne pour 2022 sont d’une inflation de 3,2 % dans la zone Euro. Si l’on associe ces chiffres à ceux de cette année, on peut en conclure que la dérive est encore en cours. Placer son argent à 0,5 % sur un livret A alors que l’inflation est estimée à 3,2 % en 2022 revient à accepter le fait de perdre 2,5 % de son capital lorsque vous le confier à votre banque. Pour se protéger de l’inflation, il est conseillé d’associer plusieurs stratégies afin de ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier. Voici les principales stratégies : L’or est à quantité limitée dans le monde et n’est pas imprimable, sa valeur ne peut pas être manipulée par une banque centrale. Le cours de l’once d’or (31 grammes) a progressé de plus de 20 % entre janvier et août 2020, au plus fort de la crise du Covid. De même, les cours de l’or se sont envolés lors de

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Les bases pour débuter dans la crypto sans se perdre

La crypto-monnaie, sans être un écosystème nouveau, reste relativement récent. Comprendre certaines bases avant de se lancer est primordial et comprendre ce que vous achetez est à mon sens utile. La fameuse expression de Warren Buffet “N’achetez que ce que vous comprenez« . J’ai très souvent des conversations avec des personnes n’ayant pas forcément la connaissance de ce qu’ils achètent en crypto. Donc sans être un tutoriel, cet article va évoquer : ✔️ Où en est-on dans le cycle d’adoption de ce nouveau marché ? ✔️ C’est quoi une crypto ? Qu’est ce que vous achetez lorsque vous payez une crypto ? ✔️ Définir le bon ordre des choses pour se lancer et acheter ses premières cryptos. Si vous doutez toujours de l’intérêt de se lancer dans l’achat de cryptos et de la nécessité d’en intégrer dans son allocations d’actifs, je vous renvois vers ces 2 articles : 👉 Qu’est ce qu’une allocation d’actifs ? Pourquoi est-ce important ? 👉 Investir dans les crypto-monnaies N’est ce pas trop tard ? Quand on voit la hausse du bitcoin, on peut vite avoir tendance à se dire que l’on arrive trop tard, que le train est parti sans nous. Alors, est-ce vraiment le cas ? Market Cap, qu’est-ce que c’est ? C’est la somme des crypto-monnaies actuellement en circulation. La capitalisation “boursière” des cryptos : 2 475 milliards de dollars. Pensez vous que cela soit beaucoup ? Certes, cela représente une somme non négligeable mais…. ! En comparatif, voici ci-dessous la capitalisation des 16 entreprises aux plus grandes capitalisations boursières au monde ! Et le vainqueur est… Apple avec 2 642 milliards de dollars de capitalisation boursière. Qu’est ce que l’on peut en conclure rapidement ? La société Apple est plus grosse financièrement que l’intégralité des crypto-monnaies existantes… Ce parallèle est rapide et n’est pas tout à fait juste car une action boursière n’est en rien comparable à une crypto. Cela donne par contre un repère des quantités d’argent circulant dans l’un ou l’autre domaine. Tout cela pour dire que le monde des crypto-monnaies, bien que prenant de plus en plus de place, n’est encore qu’une poussière dans un océan financier. Et même si une évolution majeure a déjà eu lieu ces dernières années, nous n’en sommes encore qu’au début. Voici ci-dessous un petit comparatif entre l’adoption d’internet à son époque et l’adoption des crypto-monnaies aujourd’hui. Selon une analyse de Crypto.com, en juin 2021 le nombre de personnes utilisant la crypto-monnaie dans le monde était de 221 millions de personnes. En comparant cela avec l’adoption d’internet, nous sommes à un équivalent 1998. Cette explication me fait penser à ma sœur qui a passé son brevet des collèges en 1999 et qui a regardé ses résultats sur le minitel. Si les cryptos d’aujourd’hui sont au niveau du minitel pour internet alors effectivement, nous n’en sommes qu’au début de l’adoption de masse ! Les différents types de crypto-actifs ? Là, on commence à rentrer dans le vif du sujet. Ce sujet est très complexe et il est facile de s’y perdre. Mais il est primordial pour comprendre ce que vous achetez. Mon objectif ici est de vous expliquer que nous ne sommes pas en train de voir l’émergence de monnaies virtuelles par milliers mais bien en train de voir l’émergence d’un écosystème complet. Les coins Bitcoin a été créé en 2008 pour n’avoir aucun autre rôle qu’être une monnaie virtuelle. Le rôle du Bitcoin est donc de pouvoir payer des choses de manière décentralisée et ne répond à aucun système monétaire géré par un Etat. Et c’est tout ! C’est donc une monnaie qui dans le jargon est appelée un “coin”, c’est-à-dire une pièce. On parle de coin pour 2 raisons : le Bitcoin est basé sur une technologie appelée blockchain et le Bitcoin a une blockchain qui lui est propre ! Le bitcoin n’a donc qu’un rôle, celui de monnaie. On peut également citer les projets Monero, Tether, Ripple,… Mais d’autres coins peuvent avoir un rôle plus large comme par exemple Ethereum. Ethereum possède également sa propre blockchain, c’est donc un coin. C’est une plateforme qui permet aux gens de construire des applications décentralisées qui fonctionnent sans interventions humaines. Ce coin est considéré comme une monnaie d’utilité. Elle est utilisée pour se servir du réseau virtuel et payer pour chaque transaction que nous réaliserons avec les applications. Ethereum est une blockchain d’infrastructures tout comme les projets Solana, Polkadot, Avalanche, Elrond, Fantom,… Bien que très différentes dans le fonctionnement et donc complémentaires, leurs buts est identique à Ethereum. Posséder du BTC (bitcoin), de l’ETH (ethereum), du DOT (polkadot), du SOL (solana), c’est posséder une monnaie virtuelle utile dans des registres différents comme nous l’avons vu ci-dessus. Les blockchains d’infrastructures qui sont toutes des coins offrent donc la possibilité à une entreprise de se développer sur leurs réseaux et d’y créer des applications. On parle alors de tokens ou de jetons en français. Les tokens Ce sont des sociétés qui se développent sur la blockchain d’un autre et dont l’objectif est de résoudre un problème du monde réel. Cela représente peut-être 90 % des crypto-actifs aujourd’hui. Ces sociétés utilisent le réseau d’infrastructures de géant comme Ethereum et émettent des tokens pour se développer. Ils peuvent être de 3 sortes différentes : 👉 Security token : la seule utilité est la spéculation sur le futur travail de la société émettrice, 👉 Equity token : C’est une part de société, comparable à des titres financiers d’entreprise…, 👉 Utility token : Cela permet d’utiliser des produits ou des services spécifiques de la société. Posséder un token, c’est donc : 👉 soit posséder une part de l’entreprise (très rare cependant), 👉 soit détenir un avantage pour utiliser les services d’une entreprise, 👉 soit détenir un outil spéculatif lié à l’entreprise. Dans les 3 cas, vous ne possédez pas de monnaies virtuelles mais un actif lié à une entreprise. Ces actifs n’étant pas infinis, si l’entreprise croît, la valeur de ce que vous détenez croît également. Se lancer dans l’achat

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L’assurance vie est-elle vraiment morte ?

L’assurance vie ne rapporte plus rien ! C’est très souvent la réaction de la plupart des gens quand vous leur parlez de ce produit de placement. Ou la réaction de beaucoup d’influenceurs spécialisés sur les réseaux sociaux. Et comment leur donner tort ? En 20 ans, le taux moyen des fonds euros des assurances vie à été divisé par 4 et est passé de 5,3 % à 1,3 % en 2020/2021. Dans le même laps de temps, le taux moyen du livret A à lui été divisé par 6 et est passé de 3 % à 0,5 % en 2020/2021 ! Alors, pas si mal l’assurance-vie ? Se comparer au livret A est une bien maigre consolation ! Nous connaissons les vertus des assurances vies pour les sujets de transmission dans l’article. Si vous n’êtes pas au fait de ce point, je vous conseille de consulter l’article suivant : Optimiser sa succession. Nous allons désormais essayer de regarder si l’assurance vie est toujours bien un outil de dynamisation du patrimoine. Comparer ce qui est comparable Pour dire qu’une assurance vie n’est pas rentable, LA chose à ne pas faire serait de comparer le fonds euros de celle-ci à la bourse. Vous compareriez alors des actions qui sont par nature des investissements risqués et qui peuvent engendrer une perte de tout ou partie de votre capital avec un outil dont le montant de votre investissement de départ ne peut pas diminuer. En effet, le fonds en euros est un support financier d’un contrat d’assurance-vie qui présente l’avantage de garantir le capital déposé. Le revers de la médaille comme nous l’avons dit plus haut est que les taux d’intérêts ont une tendance baissière depuis 20 ans. Ceci étant dit, si vous voulez comparer le rendement de l’assurance vie à capital garanti avec un autre placement, il convient de la comparer avec : 👉 Le livret A, dont le taux est de 0,5 %, ou encore 👉 Le LDD, dont le taux est aussi de 0,5 %. L’assurance vie ne s’en sort alors pas si mal ! Comment dynamiser son assurance vie ? Les assurances vies sont composées de 2 grandes familles pour placer son argent : 👉 Les fonds euros à capital garanti dont on a parlé ci-dessus, Et 👉 Les unités de compte. L’unité de compte est le nom donné aux différents supports d’investissement. Contrairement aux fonds en euros, le capital placé en unités de compte n’est pas libellé en euros mais en parts. Ces parts étant exposées aux marchés boursiers, elles peuvent fluctuer à la hausse comme à la baisse, le capital de départ n’étant pas garanti. Dans l’article Investir en bourse avec les ETF, je parlais d’un exemple d’investissement boursier type à travers les ETF. Ce que je vous propose de faire est de comparer sur un an entre le 23 novembre 2020 et le 23 novembre 2021 de la différence de rendements entre : 👉 Le placement ci-dessus, et 👉 Un placement similaire sur une assurance vie du groupe Aviva. Nb : Les chiffres utilisés ci-dessous sont réels et tous vérifiables. De plus, les performances de l’année qui vient de s’écouler dans un contexte post-covid ont été exceptionnelles avec des rendements à 2 chiffres. Je tiens donc à rappeler que les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Admettons un investissement de 10 000 € le 23 novembre 2020 avec la répartition ci-dessous : ✅ Valeurs de pays développés : 25 % de l’investissement soit 2500 €, ✅ Valeurs françaises : 20 % de l’investissement soit 2000 €, ✅ Valeurs de pays émergents : 5 % de l’investissement soit 500 €, ✅ Fond immobiliers cotés : 25 % de l’investissement soit 2500 €, ✅ Obligations : 25 % de l’investissement soit 2500 €. Si on prend séparément ces 5 placements, 2 supports de l’assurance vie Aviva ont été plus performants que des supports équivalents en bourse, et à contrario, 3 ont été en deçà de la performance boursière. Au final, l’investissement se serait transformé en : 👉 12 093,95 € en bourse soit une hausse de 20,93 %, Ou 👉 11 790,75 € sur l’assurance vie Aviva soit une hausse de 17,9 %. Alors effectivement, sur cet exemple le placement boursier a été meilleur de 3 %. Faites l’expérience avec d’autres valeurs et/ou une assurance vie différente, vous auriez certainement des résultats inversés. MAIS le but de cet article n’est pas de démontrer quel placement à été meilleur que l’autre sur les 12 derniers mois. L’objectif ici est de montrer qu’une assurance-vie reste compétitive pour dynamiser son patrimoine. A exposition et risque équivalent, les rendements sont similaires. Conclusion L’assurance vie est et à vocation à rester un formidable outil de dynamisation de votre patrimoine. Elle répond aux besoins de ceux qui ne veulent prendre aucun risque avec leur épargne, les fonds euros d’assurance vie ayant des rendements supérieurs aux autres livret A ou LDD. Mais nous avons également vu qu’elle répond aussi aux besoins de ceux ayant la volonté d’exposer un peu plus pour obtenir de meilleurs rendements. Tout n’est pas blanc ou noir, et il est possible d’allier les 2 stratégies en découpant son capital en plusieurs poches, cela revient à créer une allocation d’actifs au sein de votre assurance vie. L’horizon de temps et vos objectifs sont capitaux pour déterminer votre stratégie et il est souvent conseillé de s’exposer lorsque l’objectif est lointain pour petit à petit sécuriser son épargne lorsque celui-ci approche. Le plus important réside dans le fait que l’éducation financière fasse partie intégrante de votre projet. Cet article n’est en aucun cas un conseil en investissement, chaque cas est différent, spécifique, et nécessite une analyse précise de votre situation. Si vous voulez enfin passer à l’action et maîtriser les bases de l’investissement pour vos premiers placements rentables avec mon aide, on peut en parler ensemble.

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